A l’image des déboires de l’équipe de France en Afrique du sud, un autre psydrame frappe au même moment l’équipe UMP de Paris, là aussi entre participants très riches ! On cherche encore l’entraîneur (ou entraîneuse) réel de ces troupes qui ont connues, à Paris et dans sa région, tant de défaites électorales cinglantes (2001, 2004, 2008, 2010…).
En effet, depuis le jeudi 17 juin 2010, les hostilités sont lancées entre les députés UMP parisiens sortants, Françoise de Panafieu (ex maire du 17ème) et Bernard Debré, pour une circonscription en or, à cheval sur les très aisés 16ème et 17ème arrondissements.
A l'origine de la querelle, le redécoupage électoral de la capitale (voulu par l’UMP) qui fait perdre à Paris 3 circonscriptions, donc 3 députés: elle en comptait 21 depuis 1988 et n'en aura plus que 18 en 2012, le but étant d'aboutir à quelque 125.000 habitants par circonscription en moyenne. Ainsi, une partie du territoire de l’urologue de luxe Professeur Debré (15ème circonscription, nord du 16è arrdt) et de Mme de Panafieu (16ème circonscription, ouest du 17è arrdt) vont donc se mélanger pour devenir la 4ème circonscription de Paris, plaquée au beau milieu des 16ème et 17ème. Ce qui est tragiquement drôle, c’est la dernière petite phrase de Panafieu, « Il s'est perdu un peu loin de chez lui. Il faudrait que quelqu'un pense à le raccompagner », alors qu’elle-même habite depuis longtemps sa belle maison avec vaste jardin dans le 16ème, et absolument pas « son » 17ème... Bernard Debré habite, lui, dans le 6ème arrondissement.
Debré a dégainé en ouvrant son nouveau QG de campagne dans le 17ème, jeudi 17 juin en présence de nombreux journalistes, à 400 mètres de la permanence où Françoise de Panafieu accueille les habitants chaque jeudi. Il a fêté ce nouveau local, installé au beau milieu du fief de sa rivale, en présence de Claude Goasguen, député-maire UMP du 16ème, avec le propre député suppléant de Mme de Panafieu, Jean-Didier Berthault (promu porte-parole des élus UMP parisiens au printemps… et néanmoins aussi inaudible qu’invisible pour les habitants), et surtout Jean-François Lamour, Président du groupe UMP au Conseil de Paris (qui fut pourtant le porte-parole de Panafieu candidate pour le poste de maire de Paris en 2008…), qui a fait un rapide passage.
Cette nouvelle mutinerie de bleus de l’UMP est une insulte aux attentes démocratiques des parisiens. Face à ce nouveau spectacle ridicule, l’équipe de « La droite pour les nuls » demande la démission des sélectionneurs officieux de l’équipe UMP-Paris, Sarkozy, Fillon (quasi parachuté à Paris pour 2011, 2012 ou 2014 ?), Xavier Bertrand et Philippe Goujon !